Les mains collantes ou Tuishou [TUiHo] se pratique à deux, en pas fixe, en pas mobile, en exercices libres ou codifiés, ou en combat.
La pratique à deux nécessite de prendre en considération deux notions : l’envie des deux et le respect mutuel.
Dans notre pratique, nous rencontrons diverses personnes; or, chaque individu est unique. Nous ressentons, nous réagissons, nous nous exprimons dans le mouvement de façon différente. Nous l’abordons intellectuellement chacun à notre façon en fonction du ressenti, de l’environnement et de l’état d’esprit dans lequel nous nous trouvons.
Tous ces points forment un contexte qui sera différent à chaque fois que nous allons pratiquer le Tuishou.
Comme pour toute pratique de Tai chi chuan, le relâchement est primordial. Donc quand vous devez pratiquer les mains collantes avec un partenaire, il ne doit pas y avoir de contraintes ; « vous n’avez pas envie ce jour-là, ou vous n’avez pas envie avec ce partenaire », alors ne pratiquez pas. Pour l’un, excusez-vous avec respect et pour l’autre, acceptez la mise en retrait, avec respect.
Le Tuishou, c’est :
Un travail d’écoute du ressenti de soi et du partenaire.
Un travail sur la mobilité et le respect du fonctionnement des axes.
Un travail sur le vide et le plein.
Un travail sur l’absorption et la transformation.
Un travail sur nos racines (Terre et Ciel).
C’est un travail intense qui nécessite un apprentissage; comme tout apprentissage, il peut sembler long et fastidieux mais il est très enrichissant pour les pratiquants.
Les pratiquants doivent considérer le Tuishou comme un jeu où chacun va participer et contribuer à l’enrichissement mutuel de la pratique du Tai Chi Chuan en apprenant à utiliser tous les principes, comme ceux de pousser et parer ainsi que les notions d’absorber et de transformer.
Avec une pratique régulière, le pratiquant bénéficiera d’une plus grande stabilité, d’une mobilité accrue et de souplesse dans ses mouvements.
Tout cela commence par la compréhension de la mobilité des axes, comment fonctionne notre corps sans y mettre de contrainte ou de force, quelles sont les règles de fonctionnement de nos articulations, (voir l’article sur la mobilité des axes).